Incarcéré depuis 2020, le journaliste et défenseur des droits Omar Radi a été transféré de la prison de Casablanca à celle de Tiflet, au Maroc. Sa famille dénonce le durcissement de ses conditions de détention.

Le journaliste Omar Radi est incarcéré au Maroc depuis 2020. | ARCHIVES YOUSSEF BOUDLAL / REUTERS

Ouest-France avec AFP

Le journaliste marocain et défenseur des droits humains Omar Radi a été transféré de la prison de Casablanca à celle de Tiflet, à près de 150 kilomètres de là, a affirmé son père ce samedi 2 avril, dénonçant un « durcissement » des conditions de son incarcération.

« Vengeance envers lui, sa famille et son comité de défense »

Arrêté et inculpé en juillet 2020, Omar Radi, 35 ans, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, a été condamné en appel le 3 mars à six ans de prison ferme dans une double affaire d’« espionnage » et de « viol », accusations qu’il a toujours niées.

Selon Idris Radi, le père d’Omar, le transfert de son fils de la prison de Casablanca où il était détenu depuis son incarcération à celle de Tiflet est un signe de « durcissement de sa détention et de vengeance envers lui, sa famille et son comité de défense ».

« Avec ce transfert, (Omar) s’est beaucoup éloigné de l’hôpital où il suivait un traitement à Casablanca », a-t-il ajouté à l’AFP, affirmant que son fils souffre de la maladie de Crohn, une maladie chronique qui, selon lui, nécessite des soins médicaux continus. Nous avons bloqué l’affichage de ce contenu réseau social pour respecter vos choix en matière de cookies. En cliquant sur « Consulter », vous acceptez le dépôt de cookies par des services de réseaux sociaux tels que Twitter. Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Modifier mes choix cookies » dans la rubrique Services en bas de cette page.

Amnesty International dénonce les restrictions de la liberté d’expression au Maroc

Omar Radi avait été arrêté après la publication d’un rapport d’Amnesty International affirmant que le téléphone du journaliste avait été piraté par les autorités marocaines via le logiciel israélien Pegasus. Rabat a démenti, dénonçant une « campagne internationale de diffamation ».

Mercredi, dans un nouveau rapport, l’ONG a dénoncé « la poursuite des restrictions » contre la liberté d’expression au Maroc, accusant les autorités d’exploiter l’état d’urgence sanitaire pour empêcher des manifestations pacifiques.

Dans un communiqué, la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH), un organe officiel, a accusé vendredi Amnesty de « s’immiscer dans les affaires de la justice », estimant que la position de l’ONG « n’est rien d’autre qu’une ingérence politique dans une action qui relève de la souveraineté nationale ».

Le Maroc occupe le 136e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de l’association Reporters sans frontières.

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