Par Raphaëlle Gourin
Publié le 29/03/2023 à 19h07
Zuekin a tenu son assemblée générale ce mardi 28 mars. Après deux années pleines dans les locaux de Maria-Pia, l’accueil pour SDF et grands précaires semble avoir trouvé ses marques
Zuekin, l’association d’une quarantaine de bénévoles qui œuvre avec Atherbea et ses travailleurs sociaux, auprès des SDF et grands précaires de Biarritz, semble avoir trouvé une bonne vitesse de croisière. C’est en tout cas le constat de l’assemblée générale de ce mardi 28 mars.
Après une série d’allers retours avec le gymnase Notary pendant la crise du Covid-19, cela fait finalement seulement deux années pleines que l’accueil de jour de Biarritz a investi pleinement ses locaux du chalet Maria-Pia. Auparavant, il était implanté dans un espace plus restreint, au parc Mazon.
Au fil des mois, les tensions avec les riverains, mécontents de les voir s’installer là semblent s’être globalement apaisées. Le fait que beaucoup de bénéficiaires squattent le trottoir attenant pour boire participait à la crispation.
L’alcool était strictement interdit dans l’enceinte de Zuekin. Près de la moitié des personnes qui fréquentent les lieux souffrent pourtant d’irrépressibles addictions. Face à ce constat, un nouveau dispositif est testé en parallèle du travail autour de la dépendance de chacun.
Raphaëlle Gourin
« Nous avons délimité un espace dans notre cour où consommer de la bière, et uniquement ça, est autorisé. C’est dans l’esprit des fumoirs d’aéroport. Il y a des règles. C’est très cadré, ce n’est pas une zone festive. Il n’est pas question de partager sa consommation ou de mettre de la musique », décrit Daan Van Setten le président de Zuekin. L’expérimentation est positive, selon lui.
Plus de monde
Côté statistiques, les chiffres sont stables : Zuekin accueille en moyenne 28 personnes par jour. Si le volume ne change pas, 450 personnes différentes ont fréquenté les lieux l’année écoulée. C’est 90 de plus qu’en 2021. Une tendance que le président peine à expliquer, attendant de voir si elle se confirme.
« On cherche une personne intéressée pour encadrer ces séances de sport une fois par semaine »
Au rang des certitudes en tout cas, il y a « l’augmentation très significative du nombre de personnes qui fréquentent le dispositif « Un soir, un repas » », souligne-t-il. Deux fois par semaine l’hiver, un repas chaud est servi aux personnes qui vivent dans la précarité. De 13 convives en moyenne sur l’exercice précédent, Zuekin en accueille désormais 20 par soir.
En parallèle l’association multiplie projets et activités. Tous participent à l’insertion et à la socialisation des bénéficiaires : jardinage, cuisine, informatique, théâtre, massages, sorties culturelles, ou encore ping-pong. Un rendez-vous sportif régulier est par ailleurs en projet. « Nous venons de signer une convention avec la mairie qui nous permettra d’avoir des créneaux pour utiliser les équipements sportifs municipaux », se félicite Daan Van Setten.
Et de lancer un appel à bénévole : « On cherche une personne intéressée pour encadrer ces séances de sport une fois par semaine ». Ce sera à partir de juin.
