Présente sur place, une membre du réseau inter-associatif Human Rights Observers (HRO) a dénoncé une expulsion “vraiment violente”, avec un très grand nombre de policiers et gendarmes et des gaz lacrymogènes utilisés “pour rien”. 

franceinfo avec AFP France Télévisions Publié le 02/01/2022 19:56 Temps de lecture : 1 min.

Un camp temporaire de migrants à Calais (Pas-de-Calais), le 22 décembre 2021. (EDUARDO OYANA / ANADOLU AGENCY / AFP)
Un camp temporaire de migrants à Calais (Pas-de-Calais), le 22 décembre 2021. (EDUARDO OYANA / ANADOLU AGENCY / AFP)

Des migrants ont été évacués, dimanche 2 février en début d’après-midi, d’un terrain qu’ils occupaient à Calais (Pas-de-Calais), trois jours après de violents affrontements avec les forces de l’ordre sur le même site, ont fait savoir les autorités et des associations.

Cette opération sur la base de la flagrance avait “deux objets”, selon le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer, Patrick Leleu : mener à bien l’évacuation qui n’avait pas pu être réalisée jeudi en raison des heurts et “si possible procéder à des interpellations” à la suite de cet épisode.

Un migrant a été placé en garde à vue dimanche “en lien direct avec les événements de jeudi”, a-t-il ajouté.

Des “représailles pour ce qu’il s’est passé jeudi”

Présente sur place, Emma du réseau inter-associatif Human Rights Observers (HRO) a dénoncé une expulsion “vraiment violente”, avec un très grand nombre de policiers et gendarmes, des gaz lacrymogènes utilisés “pour rien” et des migrants “coursés pour qu’ils ne puissent pas prendre leurs affaires”.

“Il y a eu une annonce au mégaphone [de l’expulsion] par le commissaire de Calais, en français, et deux minutes après le cordon de CRS s’est formé, personne n’a eu le temps de récupérer quoi que ce soit, toutes les tentes sauf une ou ou deux ont été saisies !” a-t-elle dénoncé, estimant qu’il s’agissait de “représailles pour ce qu’il s’est passé jeudi”.

Selon elle, environ 200 migrants, majoritairement soudanais et souvent mineurs, vivaient dans ce campement, déjà démantelé il y a plusieurs semaines. “C’est un déplacement forcé, sans proposition d’hébergement”, a-t-elle pointé.

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