Alors que ressortent deux de ses textes hantés par le coup d’État contre Salvador Allende en 1973, la cinéaste franco-chilienne Carmen Castillo raconte comment la résurgence de la mémoire de l’Unité populaire a permis la victoire de Gabriel Boric au Chili.

https://cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fplayer.vimeo.com%2Fvideo%2F699800704%3Fh%3Dee8487f935%26app_id%3D122963&dntp=1&display_name=Vimeo&url=https%3A%2F%2Fvimeo.com%2F699800704&key=fbab48d0309b4a55bd8c1874098bbfc1&type=text%2Fhtml&schema=vimeo Vimeo

Mathieu Dejean et Ludovic Lamant

15 avril 2022 à 19h54

La mémoire et la lutte font partie de la vie de Carmen Castillo. Ancienne militante du MIR (Mouvement de la gauche révolutionnaire) au Chili, elle a résisté sous la dictature de Pinochet, avant de connaître l’exil forcé en 1974. Elle raconte dans quelles circonstances tragiques, marquées par l’assassinat de son compagnon, le leader du MIR, Miguel Enríquez, dans Un jour d’octobre à Santiago, initialement publié en 1980 et republié aux éditions Verdier(256 pages, 19 euros). 

Dans cet entretien, la cinéaste franco-chilienne, réalisatrice de Rue Santa Fé (2007) et de On est vivants (2014), présente au Chili lors de la victoire de Gabriel Boric à la présidentielle de 2021 face au candidat d’extrême droite pinochétiste José Antonio Kast, décrit les liens qui unissent la nouvelle génération de gauche à la sienne. « La bataille entre Allende et Pinochet s’est rejouée », affirme-t-elle au sujet de cette élection. 

Elle explique ensuite le rôle de la mémoire de Salvador Allende dans la mobilisation antifasciste, et plus largement dans la révolte sociale de 2019. Faisant un parallèle avec la situation française, elle note que l’extrême droite parvient malgré tout à bénéficier d’une amnésie collective, avec la complicité d’un système médiatique qui la « dédiabolise » : «  C’est grave : ici et là-bas, on ne se rend pas compte de ce que ça veut dire, le fascisme. » 

Images liées:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.