Le 10 septembre dernier, des membres de différents collectifs et associations humanitaires ont érigé au pied de Notre-Dame des Auzils à Gruissan une stèle à la mémoire des milliers migrants noyés en Méditerranée. Le monument a été saccagé le 30 septembre et à nouveau vandalisé ces derniers jours.

Certes, l’initiative avait suscité la polémique. À l’occasion du dernier Festival des luttes populaires, plusieurs associations et collectifs (le Collectif zapatiste Mut Vitz, la Cimade, le Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués…), ont décidé d’ériger une stèle en hommage aux migrants disparus en mer. La Ligue des droits de l’homme, la mairie de Gruissan (qui n’avait pas donné son accord), et le Conservatoire du littoral s’étaient alors émus de cette initiative sur le chemin du site protégé de Notre-Dame des Auzils. Or, 20 jours à peine après son installation, la stèle était détruite : la pierre sur laquelle on pouvait lire “A la mémoire des milliers de migrants, hommes, femmes, enfants, disparus en Méditerranée au cours du XXIe siècle” avait été coupée en deux. Tout récemment, le monument a subi de nouvelles dégradations. “Nous nous en sommes aperçus il y a 2 jours”, explique Philippe Cazal du Collectif Mut Vitz 11 (soutien à des coopératives artisanales et agricoles du Chiapas au Mexique).

Les végétaux ont également été arrachés.
Les végétaux ont également été arrachés.

Ainsi, la pierre commémorative “qui avait été cassée puis recollée, a de nouveau été brisée… les arbrisseaux que nous avions plantés ont été arrachés, les pots de fleurs ont disparu”. Les associations se disent “attristées et choquées. La stèle sera certainement remise en état, si on peut encore recoller la pierre”. Et Philippe Cazal d’ajouter, “nous ne demandons à personne de s’incliner devant ce monument, mais simplement un peu de respect : je ne vois pas en quoi cette stèle peut déranger”. 

;

;

Images liées:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.