Choisir son camp en 2024 semble plus facile en Ukraine qu’à Gaza. Le Hamas et le gouvernement Netanyahou ont tous les deux parié sur le terrorisme, au mépris de la vie humaine. Pour comprendre le conflit, il faut rendre compte du soutien actif du gouvernement israélien pour l’ennemi qu’il cherche aujourd’hui à détruire en massacrant un peuple entier pris en otage. Par Pieter Lagrou.

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24 février 2022

24 février 2022 – 7 octobre 2023. Deux dates, deux guerres qui marquent notre présent et notre avenir, mais de façons contrastées. L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe fut légitimée par des arguments faux au point d’être ridicules : un génocide des russophones en cours, perpétré par un régime néo-nazi. Si le conflit est clivant, il l’est plutôt de façon rassurante : les conspirationnistes d’un côté, les gens sensés de l’autre.

Même si on peut parfois comprendre que certaines personnes dénoncent le double standard de la solidarité européenne et américaine, en Afrique ou à l’extrême gauche, défendre l’invasion, défendre Poutine, Boutcha, Irpine et le pilonnage incessant des villes ukrainiennes est absurde et intolérable. Les partisans de Poutine sont décidemment en mauvaise compagnie. L’invasion russe a failli déstabiliser l’Europe : crise énergétique et alimentaire, inflation, accueil de millions de réfugiés, mais l’Europe a tenu bon.

Le calcul de Poutine s’est révélé mauvais. Mais la guerre est toujours en cours. Européens et Américains ont choisi avec une grande constance de fournir assez d’armes à l’Ukraine pour éviter qu’elle ne perde et juste pas assez pour qu’elle gagne. C’est un pari que l’Ukraine et le reste du monde risquent de payer cher si Donald Trump réoccupe la Maison Blanche et si les Viktor Orban et Geert Wilders de ce monde réussissent leur coup. Rira bien qui rira le dernier, vient de nous rappeler Vladimir Poutine, et ce n’est pas l’ouverture des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne qui changera fondamentalement la donne.

7 octobre 2023

Cette autre guerre, celle qui a débuté le 7 octobre 2023, nous impacte objectivement moins. Nos approvisionnements en gaz et en blé ne risquent pas d’en pâtir, l’inflation est plutôt repartie à la baisse depuis son déclenchement et quand bien même les 2.2 millions de Gazaouis voudraient s’enfuir en Europe pour échapper au carnage, les armées israéliennes et égyptiennes les en empêchent avec une efficacité parfaitement meurtrière. Et pourtant, le conflit est autrement clivant. Son impact émotionnel est inversement proportionnel à son impact matériel. L’incursion du Hamas en territoire israélien, les massacres, atrocités et enlèvements sont bien réels. Il était donc légitime que l’armée israélienne riposte. La riposte d’une armée régulière à une attaque terroriste est toujours disproportionnée, mais la question qui s’est rapidement posée est celle de savoir jusqu’où nous pouvons supporter la disproportion.

Dans le cas de l’enclave de Gaza, la question de la proportionnalité ne se résume pas à une question d’arithmétique. Dans une comptabilité macabre de la mortalité, un rapport de 10 à 1 n’a malheureusement rien d’exceptionnel dans l’histoire des représailles mises en œuvre par des États modernes. Ce qui rend la riposte insupportable est la situation particulière de Gaza, où 2.2 millions de personnes se trouvent enfermées, piégées, dans un enclos de 40km sur 6, maximum 12km. C’est la proportion entre victimes civiles et militaires, entre blessés et morts, mais aussi la destruction systématique des habitations, hôpitaux, écoles, la privation d’eau, nourriture et électricité qui ont pris la dimension d’une catastrophe humanitaire sans précédent, que beaucoup de juristes, voire, certains historiens spécialistes de la question, n’hésitent pas à qualifier de génocide.[i]

Nous sommes donc, depuis le 7 octobre face à deux atrocités d’un autre ordre et d’une autre nature. L’une et l’autre doivent être dénoncées, mais un débat qui part de l’exigence de condamner les deux à parts égales et dans les mêmes termes ne peut qu’être absurde. Nous n’assistons pas seulement à un dialogue de sourds, mais à une escalade qui est dangereuse pour la démocratie, où les accusations de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie, de fanatisme, d’apologie du terrorisme et de génocide fusent.

La bonne riposte

Il n’y a pas de bonne riposte à une attaque terroriste, mais il y en a de très mauvaises. La riposte disproportionnée est précisément le but poursuivi par toute attaque terroriste. Quelque meurtrière qu’elle soit, c’est un impact à une tout autre échelle que visent les terroristes : forcer l’agressé à se mettre dans la position d’agresseur, lui faire porter la responsabilité d’un nombre beaucoup plus important de morts pour le délégitimer, voire déstabiliser l’ordre régional ou mondial.

Il y a d’illustres précédents à cette stratégie. L’attentat d’Al-Qaeda du 11 septembre 2001, qui fit plus de 3.000 morts, poussa les États-Unis à envahir l’Afghanistan. Le choix de la cible fut quelque peu arbitraire, mais plus commode que de s’en prendre à l’Arabie Saoudite ou au Pakistan, alliés indispensables pour Washington et soutiens cruciaux d’Al-Qaeda, bien plus que le régime afghan. Le résultat fut désastreux sur toute la ligne, avec une guerre de vingt ans qui a dévasté le pays, déstabilisé l’ordre mondial et qui s’est soldée par une humiliation américaine dans l’évacuation chaotique de Kaboul en 2021, qui ne put que rappeler celle de Saigon en 1975.

D’autres choix sont possibles. En novembre 2008, un commando jihadiste téléguidé par les services secrets pakistanais perpétra un carnage à Mumbai, faisant 160 morts, ciblant des touristes dans deux hôtels de luxe et tout civil qu’ils purent massacrer en route. Comme le rappelle Thomas Friedman, éditorialiste du New York Times, le gouvernement indien fit le choix difficile et courageux de ne pas riposter pour ne pas tomber dans le piège de la provocation terroriste, de mener l’enquête et d’établir la responsabilité pakistanaise, plutôt que de procéder à un bombardement aveugle.[ii]

Les soutiens du Hamas

Il importe donc de dénoncer le terrorisme sans aucun ménagement et de l’empêcher d’atteindre ses objectifs. Pour cela il faut mener l’enquête, cibler la riposte sur les responsables qui ont soutenu les terroristes et qui s’en servent dans une stratégie à long terme, au lieu de tuer un nombre indiscriminé de civils innocents. Mener l’enquête sur les complicités saoudiennes et pakistanaises dans les attentats de 2001 ou de 2008, par exemple, plutôt que de faire payer la population afghane, ou pakistanaise, pour des crimes auxquels elle est étrangère Le Hamas a gagné les élections législatives palestiniennes de 2006, dénonçant l’impuissance du Fatah à obtenir la moindre concession de l’occupant israélien et appelant à la résistance armée.

Dès 2007, le Hamas est au pouvoir dans l’enclave de Gaza, alors que le Fatah continue de gouverner la Cisjordanie. Gaza est de fait un gigantesque camp de réfugiés coupé du monde et entièrement dépendant de l’aide internationale pour sa survie. Le gouvernement du Hamas ne peut se maintenir au pouvoir que grâce au soutien financier massif du Qatar. Une enquête publiée par le New York Times le 10 décembre dernier établit que cette aide financière était acheminée par des diplomates qatari accompagnés d’agents du service de sécurité israélien dans des valises remplies de billets de banque, pour un montant mensuel de 30 millions de dollars dans les mois qui ont précédé l’attaque du 7 octobre. [iii]

L’argent était en principe exclusivement destiné aux habitants de Gaza, triés sur le volet, mais de l’avis même du directeur du Mossad, le service de renseignement israélien, il fut détourné pour financer les projets militaires du Hamas. Benyamin Netanyahou, au pouvoir pendant 12 des 13 dernières années, a toujours défendu ces transferts d’argent, contre l’avis de ses propres services de renseignement et militaires. En 2017, les représentants républicains au Congrès américain ont voulu imposer des sanctions contre le Qatar pour son soutien au Hamas, reconnu, sur l’insistance du gouvernement israélien, comme organisation terroriste, mais Netanyahou réussit, par un intense effort de lobbying, à les en dissuader.[iv]

En 2018, le Mossad réussit à identifier le fonds d’investissement secret du Hamas qui lui permit de financer ses efforts militaires, pour un montant total d’un demi-milliard de dollars, réparti entre sociétés écran établies au Soudan, aux Émirats Arabes Unis, en Algérie et, surtout, en Turquie. L’unité responsable de cet exploit du renseignement fut dissoute et aucune action ne fut entreprise pour s’attaquer à la structure profonde du financement du terrorisme.[v]

L’utilité du Hamas pour Netanyahou est facile à comprendre. Il ne s’agit pas seulement de diviser pour mieux régner, mais plus encore de promouvoir la force politique palestinienne la moins fréquentable, celle qu’on peut le plus facilement disqualifier comme interlocuteur dans un éventuel processus de paix. Celle qui prône, comme lui, le recours à la violence ; et à ce jeu, il n’est point à en douter, c’est Israël et son armée, parmi les plus fortes du monde, qui sortira gagnant. Cherchez l’erreur. Mais que s’est-il donc passé le 7 octobre, et à qui profite le crime ?

Israël ne dispose pas seulement d’une des armées les plus fortes du monde, mais aussi des services de renseignement les plus performants. C’est bien ce qui a permis à Netanyahou de jouer à un jeu si dangereux avec le Hamas. Les services secrets israéliens disposaient depuis plus d’un an du détail du plan d’attaque qui fut mis en œuvre le 7 octobre.

En juillet dernier, ses troupes stationnées aux frontières ont pu observer des exercices d’entrainement par les militaires du Hamas qui correspondaient exactement au plan d’attaque qu’ils avaient obtenu depuis de nombreux mois. Une agente du renseignement alertait alors ses supérieurs : « C’est un plan conçu pour lancer une guerre. Il ne s’agit pas juste d’un raid sur un village. »[vi] Malgré des renseignements précis et des analyses qui se sont avérées par la suite, les autorités israéliennes ont décidé de les ignorer. La raison avancée est qu’elles ne croyaient pas le Hamas capable d’une opération d’une telle envergure. Aucune mesure ne fut prise, même pas un renforcement militaire aux endroits à risque le long de la barrière de sécurité. Avec les conséquences meurtrières que l’on connait. Et les valises remplies de devises, elles, continuaient d’être acheminées sous escorte israélienne jusque à l’intérieur de l’enclave.

L’Union Sacrée

Dès le 7 octobre, le gouvernement Netanyahou a changé de politique : désormais l’objectif n’est plus de favoriser le Hamas par tous les moyens, mais de l’éradiquer totalement, quel qu’en soit le prix en termes de victimes civiles, de destructions et déplacements. Ce brusque revirement obtint aussitôt le soutien total et inconditionnel des tous ses alliés qui se sont dépêchés sur place pour exprimer leur solidarité. Une aubaine pour Netanyahou.

Empêtré dans une série de scandales de corruption, son impunité tient à sa capacité à se faire réélire, ce qui l’a poussé à former en décembre 2022 un gouvernement de coalition avec des partis intégristes et racistes qui en appellent à l’éradication du peuple palestinien et à l’annexion de tous les territoires occupés. Le premier acte de ce gouvernement d’extrême droite a été de tenter de détruire l’autonomie du pouvoir judiciaire, ce qui a provoqué le plus important mouvement de protestations anti-gouvernementales de l’histoire de l’État d’Israël, mouvement particulièrement soutenu dans les milieux militaires et du renseignement. Seules leur révolte et leur frustration aujourd’hui permettent de comprendre leur loquacité sans précédent sur le détail de leurs avertissements ignorés.

L’attaque du 7 octobre a permis de produire le miracle d’une union sacrée autour de Netanyahou, tant dans la politique interne israélienne que parmi ses alliés.[vii] Elle a fourni l’occasion de totalement réoccuper l’enclave de Gaza et de lancer une vaste opération d’expéditions sauvages par des colons surarmés et par l’armée d’occupation contre des villages palestiniens en Cisjordanie. Les colons et l’armée procèdent à des massacres, des violences et destructions à grande échelle, prenant les allures d’un nettoyage ethnique concerté. S

i le choix d’ignorer les avertissements de ses propres services de renseignement a été une erreur d’appréciation de la part du gouvernement Netanyahou, c’est en tout cas une erreur qui sert particulièrement bien ses objectifs. Netanyahou gouverne au mépris de la vie humaine, celle des Palestiniens comme celle des Israéliens.

Son choix stratégique de se servir du Hamas, de refuser de s’engager dans tout processus de paix, de multiplier les provocations, tout en refusant d’assurer la sécurité de ses concitoyens, le montre. Son choix de sacrifier les otages israéliens aux mains du Hamas le confirme aussi. Un cessez-le-feu et des négociations – via le Qatar, bien entendu – pour leur libération n’est en rien incompatible avec son objectif d’éradiquer le Hamas, c’est juste une question de timing et de priorités.

Dénoncer le terrorisme, vraiment.

Or, l’objectif d’éradiquer le monstre qu’il a lui-même tant soutenu, Netanyahou ne l’atteindra jamais. Les tueries aveugles en cours à Gaza assurent la relève de générations futures de brigades de martyrs. L’avenir du cycle de la terreur et de la contre-terreur est assuré Il aurait été de la responsabilité de tous ceux qui s’estiment amis de l’État d’Israël de retenir, plutôt que d’encourager Netanyahou dans sa folie meurtrière. Tuer de façon indiscriminée et disproportionnée la population civile à Gaza participe de la stratégie terroriste.

Cibler les responsables, dans une vraie lutte anti-terroriste, implique de mettre ses sponsors devant leurs responsabilités. Le gouvernement Netanyahou et le gouvernement qatari (celui-là même qui possède le Paris Saint-Germain et qui a organisé la coupe du monde de la FIFA en 2022), par exemple. On comprend parfaitement bien que Netanyahou préfère les bombardements aveugles à l’enquête sur les responsabilités pour les défaillances du 7 octobre.

En revanche, à force de se proclamer acteurs inconditionnels de la lutte contre le terrorisme, les gouvernements américain, français, britannique, allemand et italien se rendent eux aussi complices du terrorisme, qui est depuis plus d’une décennie la pierre angulaire de la stratégie de Netanyahou pour refuser toute négociation qui puisse nous sortir de ce cycle infernal.

Ce soutien aveugle est incompréhensible pour une bonne partie de l’opinion publique, même en Europe, aux États-Unis et en Israël. Il provoque un sentiment d’injustice et de colère. C’est le plus fidèle soutien du gouvernement israélien actuel qui risque d’en payer le prix fort. Joe Biden s’est isolé de la communauté internationale en opposant tout seul son véto au Conseil de Sécurité des Nations Unies contre un appel au cessez-le-feu immédiat le 8 décembre et en vidant la résolution du 22 décembre de son sens. Ce faisant, il s’est plus que jamais aliéné une partie de l’électorat jeune, dont la mobilisation en 2020 lui avait permis de l’emporter contre Donald Trump.

Ces électeurs, qui ont été initiés à la politique par le mouvement Black Lives Matter, ne lui pardonnent pas ce qu’ils considèrent comme une trahison et ils bouderont les urnes en 2024. Ce serait là l’ultime victoire de Netanyahou, d’avoir préparé la chute de celui qui n’a cessé de se proclamer sioniste, pour paver la voie à celui qui encouragera le gouvernement israélien dans ses aventures les plus suicidaires. En plus d’être aveugle à ce qui se passe sur le terrain à Gaza, Biden est aveugle aux sondages qui montrent inexorablement le prix qu’il paye pour sa loyauté irrationnelle.

La guerre qui fut déclenchée le 7 octobre 2023 n’a pas provoqué de clivage aussi clair que celle déclenchée le 24 février 2022, entre ceux qui avaient de bonnes raisons de partir en guerre et ceux qui en étaient dépourvus. L’ambiguïté morale qui est délibérément au cœur de la stratégie des belligérants brouille le débat.

Qui a instrumentalisé qui, au final, et qui fut le premier à pousser au crime ?

Ce serait pourtant une erreur tragique de continuer de soutenir inconditionnellement celui qui s’est servi depuis tant d’années du terrorisme comme la variable centrale de son équation stratégique. Condamnons le terrorisme, menons l’enquête pour établir les responsabilités et épargnons, par pitié, les milliers et, en somme, les millions, de victimes innocentes. Ayons le courage et la clairvoyance de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre une fin à ces deux guerres, celle qui commença le 24 février 2022, comme celle qui commença le 7 octobre 2023.

Pieter Lagrou, Professeur d’histoire contemporaine, Université Libre de Bruxelles

pour Carta Academica (https://www.cartaacademica.org/).

Les points de vue exprimés dans les chroniques de Carta Academica sont ceux de leur(s) auteur(s) et/ou autrice(s) ; ils n’engagent en rien les membres de Carta Academica, qui, entre eux d’ailleurs, ne pensent pas forcément la même chose. En parrainant la publication de ces chroniques, Carta Academica considère qu’elles contribuent à des débats sociétaux utiles. Des chroniques pourraient dès lors être publiées en réponse à d’autres. Carta Academica veille essentiellement à ce que les chroniques éditées reposent sur une démarche scientifique.

[i] Le 29 décembre, l’Afrique du Sud a porté plainte contre l’État d’Israël pour crime génocide, alors que la Cour Pénale Internationale a ouvert une enquête sur les crimes en cours à Gaza début novembre. Le 11 décembre, un collectif de chercheurs, diplomates, parlementaires et activistes israéliens ont publié une lettre au procureur général de l’État d’Israël pour dénoncer l’absence de toute réaction aux discours d’incitation au génocide par des figures publiques israéliennes. https://www.theguardian.com/world/2024/jan/03/israeli-public-figures-accuse-judiciary-of-ignoring-incitement-to-genocide-in-gaza. Voir aussi Raz Segal, “A Textbook Case of Genocide. Israel has been explicit about what it’s carrying out in Gaza. Why isn’t the world listening? Jewish Currents, 13 octobre 2023, https://jewishcurrents.org/a-textbook-case-of-genocide; United Nations Human Rights, Office of the High Commissioner, “Gaza: UN experts call on international community to prevent genocide against the Palestinian people” press release 16 novembre 2023, https://www.ohchr.org/en/press-releases/2023/11/gaza-un-experts-call-international-community-prevent-genocide-against; International Commission of Jurists, “Gaza/Palestine: States have a Duty to Prevent Genocide” 17 novembre 2023, https://www.icj.org/gaza-occupied-palestinian-territory-states-have-a-duty-to-prevent-genocide/; voir aussi Nesrine Malik, “What does it mean to erase a people – a nation, culture, identity ? In Gaza, we are beginning to find out.” The Guardian, 18 décembre 2023. https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/dec/18/gaza-israel-destroying-culture-and-identity

[ii] Thomas Friedman, “The Israeli officials I speak with tell me they know two things for sure” Opinion, The New York Times 29 octobre 2023, https://www.nytimes.com/2023/10/29/opinion/israel-hamas-ceasefire.html.

[iii] Mark Mazzetti et Ronen Bergman, “’Buying Quiet’: Inside the Israeli Plan That Propped Up Hamas.” The New York Times, 10 décembre 2023 https://www.nytimes.com/2023/12/10/world/middleeast/israel-qatar-money-prop-up-hamas.html.

[iv] Le Hamas est reconnu comme organisation terroriste par les États-Unis depuis 1995 et par l’Union Européenne depuis 2003. L’Égypte, la Turquie, la Chine, l’Inde, le Brésil, la Norvège, la Suisse et les Nations Unis, notamment, ne le qualifient pas comme tel. La BBC et la VRT aussi refusent systématiquement d’utiliser l’expression « organisation terroriste » pour le mouvement.

[v] Jo Becker et Justin Scheck, “Israel Found the Hamas Money Machine Years Ago. Nobody Turned It Off.” New York Times, 16 décembre 2023, https://www.nytimes.com/2023/12/16/world/europe/israel-hamas-money-finance-turkey-intelligence-attacks.html.

[vi] Ronen Bergman et Adam Goldman, “Israel knew Hamas’s Attack Plan More Than a Year Ago” The New York Times, 2 décembre 2023. https://www.nytimes.com/2023/11/30/world/middleeast/israel-hamas-attack-intelligence.html

[vii] Voir, notamment, Omer Bartov, “Israël ne semble disposer d’aucun plan politique, il ne dispose que d’un plan militaire hasardeux » Le Monde, 27 octobre 2023 https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/27/omer-bartov-historien-israel-ne-semble-disposer-d-aucun-plan-politique-il-ne-dispose-que-d-un-plan-militaire-tres-hasardeux_6196683_3232.html

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