Dans une vidéo sur Twitter, l’avocat anti-pass sanitaire Fabrice Di Vizio a assuré que deux séances de cinéma à Bergerac avaient été interrompues par la gendarmerie pour contrôler les spectateurs, avant de se rétracter. Après cette fausse nouvelle, le cinéma envisage de porter plainte.

Sur son compte Twitter suivi par près de 145 000 personnes, l'avocat Fabrice Di Vizio affirme faussement que deux séances de cinéma ont été interrompues par la gendarmerie à Bergerac.
Sur son compte Twitter suivi par près de 145 000 personnes, l’avocat Fabrice Di Vizio affirme faussement que deux séances de cinéma ont été interrompues par la gendarmerie à Bergerac. – Capture d’écran Twitter

C’est une vidéo qui fait le buzz, et que les officiels ont eu bien du mal à démentir. Il faut dire qu’elle émane de Fabrice Di Vizio, avocat très écouté par les anti-vaccins et anti-pass sanitaire, connu notamment pour avoir été le conseil de Didier Raoult. Ce jeudi 23 décembre à 12h10, il affirme dans une vidéo que deux séances du cinéma de Bergerac ont été interrompues par la gendarmerie, chargée de contrôler les pass sanitaires. Il utilise des termes très forts, parlant de “brigades armées” de gendarmerie et de “déploiement de forces inouï”, expliquant ensuite que le cinéma était fermé. Quelques heures plus tard, il rétropédale, disant que les faits s’étaient en fait produits à Chateaubriant, en Loire-Atlantique. Avant de supprimer la vidéo, qui sera restée cinq heures en ligne. 



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Après la publication de la vidéo, les cinémas Grand Écran ont démenti, menaçant d’engager des poursuites. Sauf que le mal était fait, puisque la vidéo de Fabrice Di Vizio a été vue par 23 000 personnes et retweetée par 1 200, là où le démenti du cinéma a connu une audience beaucoup plus confidentielle. Contactés avant la rétractation de Fabrice Di Vizio, police, gendarmerie, mairie de Bergerac et préfecture de la Dordogne avaient tous démenti l’information. 

On est extrêmement choqués de tout ça

Le seul cinéma de Bergerac, le Cyrano, a donc vu son téléphone sonner à de nombreuses reprises, avec des spectateurs inquiets de voir le cinéma fermer. De quoi provoquer le dépit de Philippe Fridemann, le directeur de la communication du groupe Grand écran : “C’est le fruit des réseaux sociaux. Plein de choses sont lancées à tout-va, sans aucun fondement. On est extrêmement choqués de tout ça”, explique-t-il, affirmant que le groupe se réserve le droit de porter plainte. “On est à la limite de la calomnie avec ce genre de propos, ça ne peut pas rester en l’état”, ajoute-t-il. 



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Contacté par France Bleu Périgord, Fabrice Di Vizio, lui, estime que “ce n’est pas important de savoir si ça s’est passé à Bergerac, Lille, Lourdes ou Châteaubriant, mais c’est que les forces de police ont, par deux fois, interrompu une séance de cinéma”. Quant au fond de l’affaire, si des contrôles ont bien eu lieu dans un cinéma de Châteaubriant, comme l’ont appris nos collègues de France Bleu Loire Océan, l’information selon laquelle des projections ont été interrompues a été démentie par le commandant de la compagnie de gendarmerie de la commune.

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