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Lot-et-Garonne : ils ont planché une semaine sur le devenir de la vieille école de Bourgougnague
Chloé Dupin (collectif Trois Tiers) et Karine Oudot (la Vieille École). © Crédit photo : J.-C. W.

Par Jean-Christophe Wasner – jc.wasner@sudouest.fr
Publié le 06/03/2023 à 11h06

Dans ce lieu racheté en 2022 par deux Girondins, le collectif Trois Tiers et les propriétaires ont animé des ateliers de participation citoyenne pour réfléchir à un projet commun autour de l’ancien établissement

« On ne voulait pas arriver avec un projet tout fait qu’on aurait plaqué sur le territoire. » Quand Karine Oudot et Sylvain Morvan ont racheté la vieille école de Bourgougnague à l’été 2022, les deux Bordelais avaient dans l’idée d’ouvrir les lieux à la population locale. Il y avait certes l’envie de porter un projet de tiers lieu autour du développement durable et de la transition écologique, mais hors de question pour les nouveaux propriétaires de le faire sans les habitants du territoire. C’est pourquoi, du 25 février au 3 mars, les portes se sont ouvertes en grand pour accueillir des ateliers de participation citoyenne menés par le collectif libournais Trois Tiers.

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Avec une grande ambition : réfléchir au Pays de Lauzun de 2030… et à ce que la vieille école pourrait proposer en conséquence. « De septembre à janvier, on a mené un premier travail avec l’Atelier citoyen 47 et des acteurs locaux. Il est ressorti des convergences d’envie avec l’office de tourisme, sur le thème du tourisme durable (1) : comment on fait pour sortir du pur tourisme consumériste, comment on fait pour attirer du monde sur le territoire, et comment on fait pour faire se rencontrer touristes et gens du coin ? », confie Karine Oudot.

Apprentissage et hospitalité

« Deux thèmes sont beaucoup revenus cette semaine, poursuit Chloé Dupin, du collectif Trois Tiers, qui est allé chercher la participation des écoles du territoire, de la Maison familiale et rurale et de la population locale. D’une part, celui de faire de la vieille école un lieu de convivialité, un espace d’échange non marchand, centré sur l’apprentissage et l’hospitalité. D’autre part, on sent que la question de mobilité, notamment pour les jeunes et les actifs, est centrale. »

Karine Oudot et Sylvain Morvan, les propriétaires.

Karine Oudot et Sylvain Morvan, les propriétaires.

Janine Chappert

Il reste désormais à fédérer un collectif de locaux pour construire le projet qui sera proposé à la vieille école à partir du matériau collecté cette semaine. « On a fait le constat d’où le territoire en est aujourd’hui, il reste à tracer la feuille de route pour le territoire qu’on veut dans quinze ou vingt ans. Et pour cela, il faut des gens qui s’engagent à réfléchir avec nous », ajoute Karine Oudot. Un travail qui durera jusqu’à juillet et qui devrait permettre de dessiner les contours de ce que pourra être la vieille école à la rentrée de septembre prochain.

(1) La vieille école est également un lieu d’hébergement touristique.

Une gratiferia au printemps

Pour continuer à irriguer sur le territoire, mais aussi parce que c’est un « prétexte pour se connaître et se rencontrer », la Vieille École organisera au printemps une gratiféria (ou foire gratuite en espagnol) en partenariat avec la recyclerie associative Ramdam, du village voisin d’Eymet en Dordogne. « C’est une sorte de vide-greniers où tout est gratuit. Ce n’est pas à vocation sociale, mais c’est surtout proposer un autre modèle de consommation sans argent, tourné vers le réemploi », indique Karine Oudot.

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