Si la chasse aux passeurs s’intensifie à la frontière, nombreux sont ceux qui apportent leur aide sans aucune contrepartie. © Crédit photo : AFP Par Fabien Jans
Publié le 17/12/2021 à 16h28
Mis à jour le 17/12/2021 à 17h07 Une sexagénaire a été interpellée par la police aux frontières, mercredi 15 décembre, alors qu’elle venait de prendre quatre migrants en auto-stop
Une femme de 64 ans a passé la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 décembre 2021 en garde à vue pour voir pris en auto-stop quatre migrants, avec l’intention de les aider à rallier Bayonne. Selon les associations d’aide aux migrants, les agents de la police aux frontières ont cherché à savoir si cette Hendayaise, interpellée aux abords de Biriatou, avait cédé son aide contre rémunération.
« L’affaire a été classée sans suite », explique-t-on à la PAF.
Selon nos confrères de « Mediabask », le fils de cette personne avait lui-même fait l’objet d’un contrôle dans la journée alors qu’il se baladait en forêt.
« Climat d’intimidation »
Les conditions de cette arrestation suscitent l’émotion au sein des associations qui dénoncent « le climat d’intimidation que les autorités ont, semble-t-il, décidé de créer ». En 2018, le Conseil constitutionnel consacrait le « principe de fraternité » pour les personnes décidant d’aider bénévolement les migrants.
Pour rappel, deux personnes ont été interpellées à la fin du mois de novembre alors qu’elles étaient soupçonnées de faire passer des migrants en situation irrégulière contre de l’argent. L’une d’elles a été reconnue coupable. La seconde sera présentée au juge en janvier.
