L’acheteuse Diane de l’Espée a renoncé à l’achat de la maison et des 15 hectares de terrain agricoles à Arbonne, ont annoncé ELB et Lurzaindia lors d’une conférence de presse le jeudi 9 septembre. Mais le combat continue, et les négociations se poursuivent.

Une réunion est prévue lundi prochain pour décider de la suite à donner au mouvement d’occupation. © Guillaume FAUVEAU

Au 78e jour d’occupation, le mouvement paysan d’Arbonne fête une victoire. Le syndicat paysan ELB et l’association Lurzaindia (pour la préservation du foncier agricole) ont convoqué la presse et la société civile le jeudi 9 septembre à 20 heures pour annoncer la bonne nouvelle : la procédure de vente est annulée.

En effet, Diane de l’Espée, qui convoitait la maison et les 15 hectares de terrain vendus aux prix exorbitant de 3,2 millions d’euros, a définitivement renoncé à cet achat. « C’est une excellente nouvelle » s’est réjoui Dominique Ameztoy, membre de Lurzaindia.

Mais le combat continue. Le vendeur, M. Borotra, refuse toujours d’accéder à la demande de la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) qui sollicite une préemption partielle du bien. Le propriétaire exige l’achat total du bien, au prix demandé. Les négociations vont donc se poursuivre. Vu le soutien populaire qui n’a cessé de s’amplifier depuis le premier jour d’occupation, le 23 juin dernier, et grâce à l’appui des élus et des institutions, ELB et Lurzaindia s’estiment en position de force.

« Les négociations ne vont plus se passer comme avant. Déjà en 24 heures, nous avons démarré un travail avec la Safer, qui a sollicité la Communauté d’agglomération Pays Basque ». L’agriculteur appelle les pouvoirs publics à aider le mouvement à récupérer ces terres. « Nous ne lâcherons rien. Ces terres doivent rester agricoles » insiste Dominique Ameztoy.

Appel à idées

L’occupation va se poursuivre. Lundi prochain, une réunion permettra de décider de la suite à donner au mouvement. En attendant, les membres d’ELB et de Lurzaindia appellent toutes les personnes qui le souhaitent à leur transmettre leurs idées quant à l’avenir de ce site remarquable. « C’est l’affaire de toute la population du Pays Basque », affirme Dominique Ameztoy.

Anaiz Aguirre Olhagaray

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