Le musée de la Résistance de Limoges met à l’honneur les femmes pendant la Première Guerre Mondiale. Cette exposition présente jusqu’au 8 avril met en avant leur contribution à l’effort de guerre à l’arrière.

Les hommes sont partis sur le front. C’est la Guerre de 14. Le président du Conseil René Viviani appelle les femmes à les remplacer. Ce moment est une révolution dans les mentalités en France. Le musée de la Résistance met à l’honneur ce tournant historique. Il dédie une exposition aux Françaises restées à l’arrière.

Les femmes à la place des hommes

“René Viviani appelle donc les femmes à se mettre au travail, puisque la plupart des hommes en âge de combattre sont partis au front, contextualise Agnès Peyronnet en charge de la communication au Musée de la Résistance. On est le 28 juillet 1914, il n’y a pratiquement plus de main d’œuvre. Il faut bien commencer à récolter le blé pour nourrir le front et la population. Il faut également préparer les nouvelles cultures. On sent bien que ça ne va pas être une guerre éclair.” 

Elles doivent nourrir la population et le front.
Elles doivent nourrir la population et le front. • © Frédérique Bordes, France 3 Limousin

La guerre ravage l’Europe jusqu’en 1918. Durant ces quatre années, l’effort à l’arrière doit être aussi grand pour aider ceux qui sont à l’avant. La France est frileuse à l’idée de laisser les femmes travailler. Mais, à l’épreuve du feu, il n’y a plus de métiers réservés.

“La plupart étaient couturières. Elles savent manier la machine à coudre et donc elles peuvent faire des choses très minutieuses, explique Agnès Peyronnet. Celles qui étaient plutôt au champ ou sans profession particulière, on les met plutôt “munitionnettes” où elles fabriquent des munitions.” 

Les "munitionettes" s'occupaient de la fabrication des munitions et obus sur le front.
Les “munitionettes” s’occupaient de la fabrication des munitions et obus sur le front. • © Frédérique Bordes, France 3 Limousin

Changement de mentalité 

Pourtant, certains métiers rencontrent encore de la résistance dans la société. Ils constituent des barrières que les femmes ont dû franchir.

“Elles n’ont pas le droit de faire certains métiers comme le métier de soudeur, ça ne va pas de soi. On n’apprend pas ça à l’école ménagère. Pour la factrice, ça allait de soi en ville, mais pas à la campagne. C’était quelque chose d’inconcevable. Elles ont dû demander le droit absurde de pouvoir distribuer le courrier.”

Une femme facteur était inconcevable dans les campagnes.
Une femme facteur était inconcevable dans les campagnes. • © Frédérique Bordes, France 3 Limousin

La Grande Guerre est aussi un grand coup de pied dans le patriarcat. Les femmes abandonnent les robes longues et les corsets. C’est une longue marche dans la conquête de leur liberté.

C'est aussi le début d'une révolution vestimentaire.
C’est aussi le début d’une révolution vestimentaire. • © Frédérique Bordes, France 3 Limousin

L’exposition est ouverte jusqu’au 8 avril prochain.

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