RAFAËL PADILLA

L’artiste oublié de Bordeaux

Rafaël Padilla dit Chocolat, esclave, noir, étranger et saltimbanque, de la Havane aux lumières de Paris sort enfin de l’oubli, un siècle après son inhumation au cimetière de Bordeaux

La famille de Toussaint Louverture en Lot-et-Garonne

Toussaint Louverture, ce héros de l’indépendance d’Haïti qui a participé à la fondation de la première république noire dans le monde, n’est jamais venu en Agenais. Sa vie et sa carrière se sont déroulées à Saint- Domingue (aujourd’hui Haïti). En revanche, les circonstances ont fait que sa famille a séjourné dans notre région et même qu’un de ses fils y a fait souche.

SOLIDARITÉ

Vincent, Bernard, Luc, Pierre… et les autres

On ne va pas vous raconter ici le détail des misères qu’un jeune couple de Syriens, comme des dizaines de milliers d’autres, a vécu entre août et septembre dernier pour fuir Alep détruite par les bombes, ni les 30.000 que les passeurs leur ont soutirés tout au long de leurs pérégrinations, avant de se retrouver bloqués en Autriche sans plus aucun moyen pour poursuivre le voyage et rejoindre leur famille en France. Ibrahim 31 ans et Rose, son épouse, 22 ans n’ont pas encore retrouvé la sérénité ni les mots pour le dire. Ça viendra avec le temps, Rose a le désir de l’écrire, sans doute comme un exorcisme. Pourtant, grâce à une chaîne de solidarité et une exceptionnelle coïncidence, ils ont retrouvé leur famille en Gironde. Logés dans un studio à Bordeaux, ils apprennent très rapidement le français„; bientôt, ils auront aussi un statut de réfugiés. Pour ceux-là, pour le moment, l’histoire se termine bien. Bernard l’un des bons samaritains nous a fait le récit ému de leur sauvetage

Jumilhac le Grand, n’a pas volé son nom

Trois familles syriennes ont été accueillies au printemps 2014 dans le village de Dordogne.

CHRÉTIENS DE BAGDAD ET MOSSOUL

L’exil pour la foi

Discrimination religieuse, isolement, pression. Les familles Jabborree et Hadaia ont été contraintes à l’exil. Retour sur le parcours de réfugiées irakiennes, du Croissant Fertile aux vallons de l’Agenais.

Les Chaldéens, une minorité chrétienne d’Irak

Les Chaldéens sont une des minorités chrétiennes peuplant le Nord-Est de l’Irak. Plus précisément de confession catholique, ils parlent entre eux une version modernisée de l’Araméen, la langue du Christ

SORAYA BENOUAHAB

« C’était important pour moi »

Dans le cadre du programme «„Migrations et mémoires en Lot-et-Garonne„», des témoins issus de l’immigration vont à la rencontre des collégiens de Casseneuil

NOUS NE CÈDERONS PAS

Les Reclusiennes de Sainte-Foy-la-Grande célèbrent la diversité du pays foyen et mobilisent contre les exclusions

Un vent d’universalité a balayé les Reclusiennes d’hiver de Sainte Foy- la-Grande en janvier dernier. Foyens du monde entier ont célébré la diversité de leurs racines. Lectures de témoignages, musiques, fi lms, débat public, exposition, échanges scolaires ont structuré cesjournées fraternelles et constructives. Antidote salutaire aux discours de haines insufflant l’hostilité et la peur entre les individus.

COMBAT

Maô un jeune lion sahraoui

El Marrakchy Ahmed El Mouthena, dit Maô, combat pour les valeurs de la République Française qu’il rêve de voir un jour en vigueur dans une République Arabe Sahraouie Démocratique

Longue marche vers l’autodétermination

La République arabe sahraouie démocratique RASD proclamée le 7 février 1976 par le Front Polisario qui revendique la souveraineté du territoire du Sahara occidental. Territoire revendiqué aussi par le Maroc qui en contrôle la majeure partie. L’ONU ne reconnaît ni la RASD, ni la souveraineté du Maroc sur ce territoire considéré comme « non autonome » . Pour l’Union africaine, la RASD est un état africain, membre de cette organisation depuis 1982.

SLOVÉNIE / YVAN TEPEY

Des hautes forêts aux truffes du Boulvé

C’est à la faveur d’un débat sur la rafle des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale que nous avons rencontré pour la première fois Yvan Tepey. C’était à Casseneuil, dans les semaines suivant la sortie de l’ouvrage de Sandrine Labeau et Alexandre Doulut, Les 473 déporté Juifs du Lot- et-Garonne. De fait, pour nombre de personnes présentes ce soir-là, le camp, dit de la Gare à Casseneuil, est associé à la mémoire de ces Juifs pourchassés en Europe par les nazis et à celle des Républicains espagnols, exilés en France après le coup d’Etat de Franco en Espagne. Ce soir-là, Yvan Tepey qui fut lui aussi rafl é et détenu à Casseneuil nous rappela un chapitre méconnu de cette période noire. La détention de ceux, qui, au début de la Seconde guerre mondiale, présentaient un danger supposé pour la nation aux yeux des autorités françaises. Allemands, Lituaniens, Autrichiens, Belges, Luxembourgeois, tous espions potentiels de la «cinquième colonne». Slovènes, Yvan Tepey et son frère Hugo furent ainsi des coupables tout désignés. Cette histoire nous amena à revoir le doyen de la commune du Boulvé quelques mois avant son décès à l’automne 2015. Voici donc, en guise d’hommage le parcours de vie de cet homme sensible qui le conduisit de Slovénie aux Causses du Quercy en passant par l’Autriche et l’Alsace.

INTERVIEW

L’Espagne passion française

L’Espagne passion française. 1936-1975. Guerres, exils, solidarités. C’est le titre du dernier ouvrage réalisé par Geneviève Dreyfus-Armand et Odette Martinez- Maler, deux historiennes de référence qui proposent, en 255 pages, la somme d’un travail de longues années consacrées à des mémoires partagées des deux côtés des Pyrénées. L’ouvrage des deux historiennes ne ressemble en rien à un ouvrage classique. C’est un beau livre constitué de plusieurs centaines de photographies, affiches, correspondances, prises de positions de témoins directs et indirects de la guerre d’Espagne recueillis dans les deux pays. Cet ouvrage, tel un album de famille, est chargé d’émotions, passées au filtre d’une grand rigueur historique. Là n’est pas la moindre de ses qualités. Au fil des pages, Geneviève Dreyfus-Armand et Odette Martinez-Maler accompagnent en effet ces témoignages émouvants d’ explications précises indispensables à la perception éclairée du sujet et qui résonnent comme autant de sujets de réflexion pour les lecteurs. Ce fil conducteur conjuguant contextualisation du sujet, témoignages mémoriels et analyse historique se structure en quatre chapitres couvrant la période 1936-1975. «Une histoire «de passion», précisent les deux auteures qui ont accepté de répondre aux questions d’Ancrage.

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