Une nouvelle fois, le monument aux Girondins a été érigé en mémorial des féminicides de l’année écoulée. Ce samedi 8 janvier, 125 noms de victimes ont été placardés par le collectif des Collages Féministes Bordeaux.

« A nos adelphes assassiné.e.s en 2021, combien en 2022 ? » Pour la deuxième année consécutive, le monument aux Girondins a été recouvert d’affichettes avec les prénoms des 125 victimes de féminicides. Le collectif des Collages Féministes Bordeaux a mené son action dans la nuit de vendredi à samedi 8 janvier et, dans un communiqué publié en suivant, mentionne 114 féminicides par conjoint ou ex-conjoint, 7 personnes transgenres et 4 travailleuses du sexe (chiffres contestés par le Collectif Féminicides par compagnons ou ex qui fait état de 113 féminicides conjugaux, 2 femmes transgenres et 3 travailleuses du sexe).

« Rendre compte fidèlement des meurtres misogynes nécessite de nommer les groupes sociaux qui y sont les plus exposés. Les femmes trans ont en effet 3 fois plus de risque et les travailleuses du sexe 25 fois plus de risque (cis ou trans) d’être victimes de féminicides que les autres femmes », déclare le collectif citant un rapport du ministère de la Justice publié en 2019.

« L’inaction du gouvernement tue », accuse le collectif qui affirme que « 30% des auteurs de féminicides avaient déjà été condamnés par la justice pour des faits de violence, 29% des plaintes ne sont pas transmises au Procureur de la République, 80% des plaintes transmises à la justice sont classées sans suite ».

Dans son communiqué, il réclame « la protection des victimes ; la formation des juges, policiers, enseignants et personnels soignants à l’accueil de ces victimes et à la détection des signaux d’alertes ; et une vraie politique d’éducation à la non-violence et à l’égalité à l’école ».

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