La vice-présidente de la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE) a porté plainte contre X après avoir été prise à partie sur le campus universitaire de Bordeaux par un militant de La Cocarde Étudiante. Les faits sont survenus pendant les élections étudiantes auxquelles participait pour la première fois ce syndicat d’extrême-droite radicale, qui n’est toutefois pas parvenu à faire élire les siens.

Richard Monteil

Publié le 12 décembre 2023  ·  

Une militante a été agressé mercredi 6 décembre par un membre de La Cocarde étudiante sur le campus de Pessac.
Un militant de La Cocarde Étudiante a agressée une étudiante pendant les élections à l’Université de BordeauxPhoto : RM / Rue89 Bordeaux

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« C’est des fachos, mais genre des fachos bizarres », manque de glousser une étudiante avant de filer en quête d’un café. Les élections pour renouveler les membres du conseil d’administration de l’Université de Bordeaux et ceux des Commissions de la Formation et de la Vie universitaire (CFVU) ne l’intéressent pas plus que ça. Mais mercredi 6 décembre, une femme a été agressée sur le campus de Pessac par un membre du syndicat d’extrême-droite La Cocarde Étudiante. Les « fachos bizarres » en question, ce sont eux.

Ce jour-là, Thomas Perotto, le jeune rugbyman tué à Crépol, aurait eu 17 ans. Les militants de La Cocarde ont alors procédé au collage d’affiches sur lesquelles était inscrit « Thomas, 16 ans, tué parce que blanc ». Une analyse strictement identitaire propagée par l’extrême-droite mais pourtant déjà mise à mal par l’enquête de gendarmerie.

Loona Mourenas, première vice-présidente de la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE) a donc entrepris l’arrachage de ce message, « une pratique courante et inoffensive dans le petit jeu du militantisme étudiant. On a le droit. Ça ne justifie pas une agression », souligne-t-elle.

Les faits se sont produits près de l'amphi Aula Magna du campus de Pessac, vers les panneaux d'affichage.
Les faits se sont produits près de l’amphi Aula-Magna du campus de Pessac, vers les panneaux d’affichage (RM/Rue89 Bordeaux)Photo : RM / Rue89 Bordeaux

Cocarde et cagoules

Sur une vidéo partagée par La Cocarde Bordeaux via ses réseaux sociaux, la militante apparaît pendant cette action. La séquence est courte. Les dernières secondes montrent un homme, tout de noir vêtu, se diriger d’un pas décidé vers la militante. Il porte des gants, un bonnet et un cache-cou qui dissimulent son visage.

« Ils étaient cinq membres de la Cocarde venus pour tracter et coller leurs affiches. Une partie d’entre eux étaient cagoulés. L’un d’eux a couru vers la militante de la FAGE qui déchirait leurs affiches pour s’en prendre à elle », témoigne une étudiante, membre d’un autre syndicat et témoin de la scène.

Sur ses réseaux sociaux, La Cocarde Étudiante a partagé une vidéo coupée juste avant l’altercation. Rue89 Bordeaux a pu consulter d’autres images qui montrent l’intégralité de la scène Photo : Capture d’écran @Cocarde_bordeaux

Samuel Latour, responsable de la section locale du syndicat d’extrême-droite, était présent. Le militant en question serait « un membre du service d’ordre de La Cocarde », selon lui. Il assure regretter que ses acolytes en arrivent à dissimuler leurs visages pour « se protéger d’un risque de représailles ». Samuel Latour reconnaît être resté à distance sans intervenir mais minimise les faits décrits.

« Un de mes militants s’est approché d’elle pour lui demander si elle n’avait pas honte. Après ça, j’ai vu la sécurité arriver pour les séparer. Moi j’ai pas vu d’agression. Elle prétend avoir été bousculée, c’est sa version. »

« Tu crois qu’ils t’épargneront tes potes ? »

Rue89 Bordeaux a pu consulter une vidéo de l’altercation. On y voit effectivement le même homme au visage masqué courir vers la vice-présidente de la fédération qui s’éloigne des affiches arrachées pour entrer dans un bâtiment. « On peut savoir ce que tu fais toi ? Oh ! Reviens, reviens ! » lui crie le membre de La Cocarde qui arrive dans son dos. L’homme en noir attrape Loona Mourenas par le col de son manteau et l’entraîne vers l’extérieur. « C’est raciste, t’es raciste », lui dit-elle.

« Il a été planté parce que blanc, parce que c’est des maghrébins », s’emporte le militant de La Cocarde.

Le ton monte. « Est-ce que tu peux arrêter de me toucher ? », demande la vice-présidente de la FAGE, toujours tenue par le col. « Je te touche pas. Je peux savoir pourquoi tu as arraché les affiches ? », répond-il, sans lâcher son emprise. Un homme appartenant à une autre liste intervient. Celui de La Cocarde lâche alors la jeune femme et lui lance :

« Toi quand y’a des blancs qui se font planter par des maghrébins tu t’en bats les couilles ? Tu crois qu’ils t’épargneront tes potes ? »

Sans répondre à la question, la vice-présidente de la FAGE tourne les talons et s’éloigne. C’est la fin de cette séquence d’une trentaine de secondes. Loona Mourenas s’est ensuite immédiatement rendue au commissariat pour porter plainte, sur les conseils du service de sécurité de l’université.

« Violence dans un établissement d’enseignement supérieur »

Le compte-rendu de la déposition rédigé par les forces de l’ordre, qu’a pu consulter Rue89 Bordeaux, souligne une infraction de « violence dans un établissement d’enseignement supérieur », la victime ayant été « bousculée ». Le mobile « politique » est inscrit noir sur blanc au procès-verbal. « La vidéo a été transmise à la police », précise la victime.

Le code pénal prévoit jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour ce fait de violence n’ayant entraîné aucune incapacité.

« Nous avons été mis au courant immédiatement par nos services de secours et sécurité qui étaient sur place et sont intervenus immédiatement. La jeune fille, militante à la FAGE, n’est pas étudiante à l’Université de Bordeaux. Une analyse des éléments de cet incident est en cours par le service juridique », indique l’Université à Rue89 Bordeaux.

D’après Loona Mourenas, l’université aurait relevé la carte d’étudiant de son agresseur et connaîtrait donc son identité. Dans un communiqué publié après le dépôt de plainte, la FAGE assure que « l’extrême-droite et les mouvements prônant la haine n’ont pas leur place à l’université ». L’association estime que des sanctions doivent être prises à l’égard de La Cocarde.

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« Sur le moment, j’ai ressenti pas mal de peur, témoigne Loona Mourenas. Mais surtout après. On sait qu’ils nous ont pris en photo et que nos visages peuvent circuler sur leurs groupes de militants. Je suis aussi choquée que les autres membres de La Cocarde ne soient pas intervenus. Ils sont restés là, à regarder. Mais ce qui m’a le plus choquée, ce sont ses propos purement racistes. Ça et la haine qui était dans ses yeux. Il ne faut pas distinguer l’attaque des propos : c’est un tout », décortique la jeune femme quelques jours après les faits.

« Première fois que je vois des élections aussi mouvementées »

Quelques semaines auparavant, l’Université de Nantes avait été le théâtre de plusieurs incidents dans un même contexte d’élections étudiantes.

« Hormis cet incident, nous avons surtout constaté des tensions verbales, en particulier sur les réseaux sociaux mais pas de débordements à signaler. Durant toute la semaine, nos agents de secours et sécurité étaient présents sur les campus afin de prévenir toute tension entre les étudiants », témoigne le service communication de l’Université.

Mais sur le campus, plusieurs observateurs témoignent d’une campagne particulièrement tendue. « C’était plus calme il y a deux ans. C’est la première fois que je vois des élections aussi mouvementées. C’est assez inquiétant, l’université est censée être un lieu de débat et d’ouverture », témoigne Hugo Lopes, président de la fédération ATENA qui a présenté la liste inter-asso soutenue par la FAGE.

« Les dégradations ne sont pas que du fait de La Cocarde, mais je suis convaincu que si elle ne s’était pas présentée, il n’y aurait pas eu cet incident », poursuit l’étudiant.

Ultras dos-à-dos

Un militant du même collectif « trouve ça dommage que ça aille jusque là ». Selon lui « la démocratie passe par la tolérance » et le comportement de La Cocarde « remet en question la sécurité et l’envie de militer sur le campus », à dessein.

Mathias Gachon, délégué national de l’Union nationale inter-universitaire (UNI), syndicat classé à droite, condamne l’agression tout en renvoyant dos à dos la Cocarde et les listes de gauche à qui il reproche d’avoir dégradé du matériel militant et de s’être rendu responsables d’altercations.

Selon le responsable de la Cocarde, la vice-présidente de la FAGE se serait impliquée le vendredi précédent les élections dans une « tentative d’agression » perpétré par « un groupe d’antifas ».

Des vidéos attestent effectivement d’un épisode de tension autour d’une séance de tractage du syndicat d’extrême-droite. Sans pour autant fournir les preuves ni d’une quelconque agression ni de la présence de la jeune femme. Loona Mourenas conteste fermement toute participation de sa part. Étudiante sage-femme en Auvergne-Rhone-Alpes, elleassure avoir été loin de Bordeaux ce jour-là.

Deux listes d’extrême-droite

La Cocarde n’est pas nouvelle à Bordeaux, mais elle a participé cette année pour la première fois à ces élections organisées tous les deux ans. « Beaucoup d’étudiants nous ont rejoint l’an dernier car ils ont trouvé dans notre lutte un écho à leurs convictions », raconte leur responsable Samuel Latour, satisfait d’avoir vu sa section se développer.

« Le groupe a facilement triplé, on arrive maintenant à avoir des membres plus disponibles. On peut facilement monter à une dizaine d’étudiants par action, ce qui est très bien pour un mouvement étudiant », se félicite l’étudiant inscrit à Sciences Po Bordeaux.

« On a deux listes d’extrême-droite qui participent cette année aux élections dans un contexte réactionnaire », analyse Nadine Fares, militante au Poing Levé. Elle fait référence au conflit entre Israël et le Hamas, auquel s’ajoute « l’instrumentalisation du meurtre de Thomas ». Son camarade Jahan Lutz témoigne que la tension n’a jamais été « aussi prégnante ».

La mort de Thomas et l’embrasement du conflit entre Israël et le Hamas ont exacerbé les tensions politiques à l’Université de Bordeaux Photo : RM/Rue89 Bordeaux

« L’UNI a toujours été d’extrême-droite, mais elle s’est aussi toujours fait discrète sur ses idées. La Cocarde, elle, dans sa profession de foi, ses mails et ses affiches, assume et affiche clairement ses idées qui n’ont rien à voir avec la fac », observe Florian Ferret, militant de l’UNEF en reprise d’étude.

Il ajoute que cette participation de deux formations d’extrême-droite aux élections étudiantes n’est pas vraiment une première. « Il y a dix ans, après une scission, l’Action Française avait présenté une liste au CROUS », se souvient-il.

« L’ultra-droite pose un problème de sécurité individuelle »

Une enquête publiée par le média indépendant StreetPress en mars 2022 établissait des liens entre La Cocarde Étudiant et les mouvances d’ultra-droite.

À son échelle, l’altercation du 6 décembre appuie les propos du rapport d’information sur l’activisme violent rendu mi-novembre par les députés Jérémie Iordanoff (EELV, Isère) et Éric Poulliat (Renaissance, Gironde) :

« Il ne faut pas négliger l’impact des campagnes électorales auxquelles participent des candidats d’extrême droite sur les violences de l’ultra‑droite. Ainsi, lors de la dernière campagne présidentielle, un regain de violences a été observé. »

Le rapport souligne aussi que « l’ultra-droite se situe dans le registre de l’agression contre les personnes, tandis que l’ultra-gauche est dans celui de l’affrontement et des attaques contre les biens. La première pose ainsi un problème de sécurité individuelle, la seconde de désordre collectif ».

Résultats des courses

Au bout du compte, la Cocarde n’a obtenu aucun élu mais sa liste revendique 8% des voix à l’élection au Conseil d’Administration (CA) et 10% au sein du collège de la CFVU de Montesqiueu, le seul où elle s’est présentée. Selon un premier décompte de l’Université de Bordeaux, La Cocarde aurait reçu environ 400 suffrages au total.

L’UNI craignait que ces voix lui manquent et reprochait à la cocarde de « diviser » leur camp de droite. Mais le syndicat de Mathias Gachon progresse et obtient 4 élus, un de plus que l’an dernier, dont un au sein du CA.

Les différents scrutins se sont tenus du 6 au 7 décembre après quelques semaines de campagne Photo : RM/Rue89 Bordeaux

Pour accéder au CA, l’UNI et La Cocarde ont enregistré près de 900 voix au total. Pour sa part, la liste de gauche radicale pénètre pour la première fois au conseil d’administration avec un élu. Trois autres de ses membres siègeront dans les différents conseils académiques, grâce à près de 600 voix.

« Cette élection est encourageante puisque la participation a augmenté avec 5 527 voix exprimées
cette année, contre 3 859 en 2021. Dès ses premières élections centrales, l’UEB se place en position de deuxième organisation représentative de l’Université de Bordeaux », se réjouit L’Union Étudiante de Bordeaux. Cette liste de gauche obtient notamment un élu au CA.

« En revanche, nous notons la présence inquiétante de l’organisation d’extrême droite UNI qui gagne 1 élu au CA et 3 élus en CFVU. Bien que son nombre de voix ait baissé, le système de vote lui a profité car les listes minoritaires récupèrent plus facilement le dernier siège. Nous dénonçons la hausse des violences de l’extrême-droite dues à la “Cocarde Étudiante”, qui a touché une militante de la FAGE durant les élections », regrette l’UEB dans un communiqué.

Quant au collectif Inter-Asso, premier concerné par l’agression, il peut se réjouir de conserver sa place de première force étudiante à l’Université de Bordeaux, avec 11 sièges en tout, dont trois au conseil d’administration.

Les prochaines élections sont encore loin, mais la FAGE observe déjà des « menaces » à l’égard de cette prochaine échéance. Et ce lundi 11 décembre 2023, les militants de la Cocarde ont découvert un tag qui leur était adressé sur le campus :

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Ainsi la vie poursuit-elle son cours sur le campus Girondin.



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