Il s’agit « toujours malheureusement d’un chiffre partiel » vu l’état critique de certaines personnes hospitalisées, a fait savoir la mairie de Cap-Haïtien, où a eu lieu l’accident.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 19h13, mis à jour à 19h20

Le lieu de l’accident, à Cap-Haïtien, le 15 décembre 2021.
Le lieu de l’accident, à Cap-Haïtien, le 15 décembre 2021. RALPH TEDY EROL / REUTERS

Le bilan de l’explosion d’un camion-citerne mardi dernier en Haïti s’est alourdi à 90 morts, après les décès, au cours du week-end, d’une dizaine de personnes grièvement blessées lors de la catastrophe, a fait savoir lundi 20 décembre Patrick Almonor, maire adjoint de Cap-Haïtien, où a eu lieu l’accident.

Il s’agit « toujours malheureusement d’un chiffre partiel » vu l’état critique de certaines personnes hospitalisées, a-t-il ajouté. Le précédent bilan, rendu public mercredi par les autorités haïtiennes, faisait état de 75 morts, 47 brûlés graves et 12 brûlés légers.

Dans la nuit du 13 au 14 décembre, le chauffeur du camion-citerne aurait tenté d’éviter une collision avec un taxi-moto, perdant alors le contrôle de son véhicule, qui s’est renversé, avait relaté Patrick Almonor quelques heures après le drame. A la suite de l’accident, « des membres de la population civile en ont profité pour recueillir le carburant en remplissant des récipients de fortune, ce qui est à la base d’une terrible explosion », avait déclaré Jerry Chandler, directeur de la protection civile haïtienne.

Pénuries de carburant

Une semaine après la tragédie qui endeuille Cap-Haïtien, des funérailles nationales vont être célébrées dans la cathédrale de la ville mardi matin. Seuls vingt-cinq cercueils seront installés dans l’église ; la majorité des victimes, tuées sur le coup, avaient été rapidement inhumées dans une fosse commune de Cap-Haïtien, selon les précisions de Patrick Almonor.

Haïti, pays pauvre des Caraïbes, est en proie à de récurrentes pénuries de carburant en raison de la mainmise des gangs sur une partie du circuit de ravitaillement. Ces derniers mois, les bandes armées ont grandement accru leur emprise sur Port-au-Prince, contrôlant les axes routiers qui conduisent aux trois terminaux pétroliers que compte le pays, tous situés dans l’aire métropolitaine de la capitale, à plus de 200 km au sud de Cap-Haïtien.

A l’automne, plus d’une dizaine de véhicules de transport de carburant ont été détournés par les gangs, qui ont exigé de fortes rançons pour la libération des chauffeurs, suscitant une forte colère au sein de la population.

Le Monde avec AFP

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