Gare Saint-Jean à Bordeaux, ce soir d’hiver, gris et froid. Trams, bus, trains, des passants emmitouflés se pressent, et se croisent en tous sens. Sur le quai du tram, 3 policiers contrôlent un homme, il est très brun, arabe, peut-être sdf. Je passe mon chemin vers la boite aux lettres pour envoyer dans les délais le paiement d’une contravention de circulation. A mon retour, le contrôlé s’engouffre dans le tram et les 3 flics poursuivent leur patrouille sur le parvis des arrivées de la gare. Assis à une table de la terrasse voisine, des couples sont attablés très tranquillement. L’un des couples est arabe. Il a tiré le gros lot. Sans hésiter, les pigs se portent vers eux et les interpellent pour un contrôle. Vous avez dit contrôle au faciès ? Vous avez gagné. Je m’immobilise à quelques mètres, grommèle, hésite à interpeller les uniformes, je comprends que le jeune homme doit un minimum se rebiffer, j’entends l’un des flics monter le ton, le menacer. Qu’est-ce que je dois faire ? Que ce que je peux faire ? Ma colère monte. Autour de la scène, les gens continuent à courir en tous sens, personne ne semble rien remarquer. Lâchement, je finis par m’en aller, les cops ne m’ont même pas calculé…Comment se comporter dans ces cas-là. Questions à mes ami-e-s juristes, Raymond, Laurence, Maud…Peut-on se déclarer témoin du contrôle, même silencieux, afin d’empêcher, peut-être, les policiers de dépasser des bornes?             

La photo n’est qu’illustrative…

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