Cet accord intervient après que Madrid a mis fin à près d’un an de crise diplomatique avec Rabat en soutenant le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental.

Le Monde avec AFP

Les ministres des affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita (à gauche), et de l’Espagne, José Manuel Albares, à Marrakech, le 11 mai 2022.
Les ministres des affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita (à gauche), et de l’Espagne, José Manuel Albares, à Marrakech, le 11 mai 2022. FADEL SENNA / AFP

Madrid et Rabat se sont mis d’accord pour une réouverture « dans les prochains jours » des frontières entre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla et le nord du Maroc, fermées depuis deux ans, a annoncé mercredi 11 mai le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, lors d’une réunion à Marrakech de la coalition contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI). La date exacte n’a pas encore été communiquée. « La décision est prise, mais il reste des aspects pratiques » à résoudre, a expliqué M. Albares.

Ces postes-frontières avaient été fermés lors de la première vague de la pandémie de Covid-19, au printemps 2020, puis maintenus fermés en raison d’une crise diplomatique entre Madrid et Rabat. Ces frontières terrestres, les seules entre l’Union européenne et l’Afrique, devaient rouvrir « samedi 30 avril à minuit », avait indiqué le ministère espagnol de l’intérieur, mais la fermeture a été prolongée de quinze jours pour préparer la réouverture, selon le journal officiel espagnol.

Cet accord intervient après que Madrid a mis fin à près d’un an de crise diplomatique avec Rabat, le 18 mars, quand le gouvernement espagnol a opéré un revirement en soutenant publiquement le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, un territoire disputé avec les indépendantistes sahraouis.

Causée par l’accueil en Espagne du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, pour y être soigné du Covid-19, la brouille entre Rabat et Madrid avait entraîné l’arrivée en mai 2021 de plus de 10 000 migrants à Ceuta en vingt-quatre heures, à la faveur d’un relâchement des contrôles côté marocain.

Sur ce sujet, M. Albares a salué mercredi une baisse de « 70 % » des arrivées de migrants dans l’archipel espagnol des Canaries, situé au large du Maroc, entre mars-avril 2021 et janvier-février 2022, qu’il attribue « en partie à la collaboration entre les forces de l’ordre » des deux pays.

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Le Monde avec AFP

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