SOS-Racisme a mené une nouvelle campagne de testing dans l’immobilier : 48,5 % des agences immobilières acceptent d’avoir des pratiques discriminantes à la demande de propriétaires, contre 51 % en 2019.

C’est illégal, mais ils le pratiquent. Un testing réalisé par l’association SOS-Racisme révèle que 48,5 % des agences immobilières acceptent d’avoir des pratiques discriminantes envers les personnes noires et maghrébines, dans un rapport relayé par Franceinfo et Libération, lundi 21 mars, Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Les membres de l’association ont contacté 136 agences immobilières dans toute la France en se faisant passer pour des propriétaires racistes ne désirant pas louer aux personnes d’origine maghrébine ou d’Afrique subsaharienne.

Des agences se rendent complices de ces pratiques : « Pas de problème, il faudra juste le préciser quand vous nous remettrez votre logement et, bien entendu, on ne fera pas de visite si vous ne souhaitez pas des personnes d’une certaine communauté. » Ou encore : « Vous n’êtes pas la première à me demander ce genre de choses, voilà, c’est comme si je n’avais rien entendu et, après, c’est vous qui me dites oui ou qui me dites non », répondent des agences citées par Libération.

Rappel de la loi

Les trois quarts des agences rappellent que la loi interdit ces pratiques. Ces agences appartiennent notamment au réseau de la Fnaim, mais aussi à Century 21, Guy Hocquet, Stéphane Plaza et Orpi. Toutefois une sur quatre effectue elle-même la sélection, tandis qu’une agence immobilière sur quatre refuse de le faire, tout en laissant le propriétaire s’en charger.

Lors d’un testing en 2019 réalisé sur des agences franciliennes, 51 % des agences cautionnaient ces pratiques. La discrimination à la location est punie jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Le Monde

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