Installé depuis trois mois dans l’ancien collège Fieffé, près de la gare de Bordeaux, le collectif qui réunit précaires et professionnels de la culture voit sa convention, signée avec la mairie, prendre fin au 30 septembre. Tandis qu’un appel à soutien a été diffusé sur les réseaux sociaux, la Ville promet « d’envisager des solutions de long terme » avec Occupation Bordeaux.

Ce lundi 27 septembre, Occupation Bordeaux 2021 organisait une assemblée générale extraordinaire dans les locaux de l’ancien collège Fieffé à Bordeaux. Motif : le collectif doit quitter les lieux au 30 septembre prochain, date à laquelle s’achève la convention signée avec la mairie. Ce lieu est occupé depuis le 9 juin au 30 rue Armand-Caduc à Bordeaux, après que le mouvement a successivement investi le Grand-Théâtre et la Rock School Barbey.

Vie de quartier

Si l’occupation ne se fait plus seulement que de jour, Occupation Bordeaux 2021 poursuit le mouvement de convergences des luttes, notamment en revendiquant l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage. Lors de l’assemblée générale, il a aussi été rappelé l’ancrage du collectif dans le quartier :

« Des repas de quartier ont été organisés, trois en trois mois, qui ont permis des échanges avec les habitants. Nous avons reçu des financements de la Drac [Direction régionale des affaires culturelles, NDLR] pour organiser des concerts. Tout est officiel et connu de la mairie, avec laquelle nous avons une convention. »

Constitué en association, le mouvement revendique une centaine d’adhérents. Cette présence dans la vie du quartier ne peut, pour les membres du collectif, justifier un départ de l’ancien collège.

Assemblée générale extraordinaire, lundi 27 septembre (VB/Rue89 Bordeaux)

Réunion prévue avec la mairie

Le collectif a constitué une association nommée Bocs (Bordeaux occupation culturelles et sociales) qui lui a permis de signer une convention d’occupation précaire avec la mairie, sans versement de loyer. Un type de contrat qui ne permet aucun renouvellement. Une délégation sera reçue par la Ville jeudi.

D’après le collectif, 12 à 16 mois de travaux sont invoqués pour remettre une partie du bâtiment aux normes. Contactée par Rue89 Bordeaux, la mairie confirme la réhabilitation du bâtiment :

« L’établissement n’est pas aux normes pour recevoir du public. Des discussions vont être engagées avec les habitants du quartier pour un projet de lieu qui recevrait plusieurs associations. La réunion de jeudi devrait permettre de voir avec le collectif les solutions qui pourraient être envisagées sur le long terme. »

Parallèlement, le collectif a lancé un appel de soutien sur les réseaux sociaux, et rappelle ses revendications :

Images liées:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.