« On est fiers de ces élèves qui se sont battus » : des lycéens bordelais ont filmé leur Résistance
Trois lycéens du lycée Montaigne ont fait un court métrage sur la Résistance © Crédit photo : Claude Petit/SUD OUEST

Par Emmanuelle Debur – e.debur@sudouest.fr
77 ans après, les lycéens de Montaigne inspirent des bacheliers bordelais. Du même établissement

Le 14 juillet 1944, 13 élèves du lycée Montaigne à Bordeaux tombent sous les balles allemandes à Saucats. 77 ans plus tard, ces jeunes maquisards inspirent trois bacheliers du même établissement, qui en font un court-métrage. Au départ du scénario, leur professeur d’histoire, Alexandra Le Leannec. Elle avait proposé à toute la classe de terminale scientifique un travail sur la Résistance en France, en forme libre. Tristan Berger, Mathieu Hurmic et Paul Robert, 17 ans, s’en sont emparé.

Dans un café près de leur lycée, ils racontent, hésitent, mais sont sûrs d’une chose : ils sont fiers « de ces élèves qui se sont battus pour libérer le pays, annonce Paul Robert. Au lycée, nous vivons avec leurs noms inscrits au mur. Hubert Germain, que notre prof d’histoire avait rencontré, nous a particulièrement inspirés. »

« L’époque se prêtait à faire un film, renchérit Mathieu Hurmic. Elle est clairement identifiable. On a donc commencé à écrire le scénario, entre midi et deux dans la cour. On est parti d’une lettre, fabriquée à partir de correspondances historiques. Puis sont venus les personnages, leurs liens, et à partir de là on a bâti le scénario. » « Les faits sont réels, insiste Tristan Berger. On s’est inspiré de formules, et on a mis le tout en cohérence. »

Paul Robert et Mathieu Hurmic dans leur film.
Paul Robert et Mathieu Hurmic dans leur film. Lampione

Une maison en Dordogne plus tard, « dans un petit village qui ne révélait aucun anachronisme », des costumes chopés à la brocante, dans les armoires… ça tourne !

Est venu le temps du montage. Mathieu aux manettes : « J’ai passé mes vacances de Noël à étudier le montage, la colorimétrie, la synchronisation, le lettrage. Bon, on sait qu’il y a des faux raccords, des choses qui ne vont pas… Notre professeur l’a fait suivre au proviseur, qui nous a félicités personnellement. » Ils rigolent : « Ça prend des proportions qu’on avait pas imaginées, pour un devoir d’histoire. »

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Du coup, les trois compères ont créé une chaîne Youtube, pour « lancer une boîte de production ». Au menu, un projet de bande dessinée, un western de filles avec bagarre au saloon…

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