Le Premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé, lundi 20 juin, que le Liban, qui accueille plus d’un million de Syriens, soit le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde, allait les expulser si la communauté internationale ne l’aidait pas à les rapatrier. Beyrouth est plongé dans une crise sans précédent, qui a détruit son économie et appauvrit sa population.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Connu pour sa modération et ses bonnes relations avec les pays occidentaux, Najib Mikati n’a pas mâché ses mots ce lundi.

Il a appelé “la communauté internationale à coopérer avec le Liban pour rapatrier les déplacés syriens”, “faute de quoi, Beyrouth prendra une décision qui n’est pas souhaitable pour les pays occidentaux, à savoir l’expulsion des Syriens”.

“Onze ans après le début de la crise syrienne, le Liban n’est plus en mesure de porter un tel fardeau”, a averti le chef du gouvernement.

Le ministre des Affaires sociales lui a fait écho. Hector Hajjar a évoqué le lancement, “dans les prochains jours”, d’une initiative pour le retour des réfugiés syriens. Rappelant que le Liban “respecte le principe de non-refoulement”, il a souligné que “la situation n’est plus tenable” pour le pays du cèdre.

Une source ministérielle précise à RFI qu’en tête des mesures que le Liban compte adopter, figure la réactivation du “processus de retour volontaire des déplacés syriens”.

Suspendue l’année dernière, cette initiative mise en œuvre en coordination avec les autorités de Damas, mais mal vue par les pays occidentaux, avait permis le rapatriement de plusieurs milliers de ressortissants syriens.

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