Une famille ukrainienne arrivée en France avant le déclenchement du conflit, hébergée dans un coin de Lot-et-Garonne, a été convoquée par l’OFPRA en région parisienne en vue d’une régularisation (ils sont actuellement sans papiers) le jeudi 22 décembre dernier, soit quasiment la veille de Noël. L’heure du rendez-vous étant fixé à 9h le matin, la famille a dû envisager un hébergement sur place. C’est l’une des personnes de la commune d’accueil qui accompagne administrativement cette famille qui a offert la nuit d’hôtel. La famille bénéficiait de bons de transport gratuits mis à disposition par l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) pour cette convocation, il s’agit dans ce cas de se rendre en gare et d’échanger le bon contre un billet de train. L’entretien s’est déroulé sur la journée entière et la famille a dû passer une deuxième nuit sur place. Il faut dire que la journée avait été éprouvante : raconter son histoire devant un agent de l’OFPRA n’est déjà pas évident mais quand il s’agit de le faire face à un interprète russe, cela peut être traumatisant ; ce fut le cas pour cette famille, notamment pour la maman, qui ne savait pas si le traducteur traduisait bien ce qui était raconté ni quelles pouvaient être ses opinions par rapport au conflit et au peuple ukrainien. Lorsque le père de famille va à la gare le vendredi 23 décembre au matin échanger les bons de transport pour prendre un train de retour en Lot-et-Garonne, contrôleurs et guichetiers lui refusent l’accès à tous les trains de la journée au prétexte qu’en raison de grèves et de la période des fêtes, ils ne prenaient à bord que des voyageurs ayant régulièrement payé et réservé leur billet de train. On ne leur proposait dès lors comme seule possibilité de voyager que la date du mardi 27 décembre ! …. La même personne bienfaitrice de la famille a donc acheté en ligne des billets de train Paris-Bordeaux et est allée les cueillir en gare de Bordeaux Saint-Jean le vendredi soir, le tout à ses frais, bien sûr. Est-ce bien normal ?

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