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Dans sa communauté Emmaüs, l’agriculteur Cédric Herrou permet aux compagnons de travailler, avec ou sans papiers. Alexandru, Bassekou et Benjamin y ont trouvé refuge. Et leur nouvelle vie, c’est ça.

On peut arriver à faire quelque chose avec des gens que tout le monde rejette.” Après avoir quitté la Roumanie et vécu dans la rue à Paris, Alexandru est depuis une quinzaine d’années un “compagnon” d’Emmaüs. “Aujourd’hui je peux dire que je vis la jeunesse que j’ai perdue“, souffle-t-il. Il vit et travaille actuellement dans la Communautée Emmaüs fondée par l’agriculteur Cédric Herrou en juillet 2019 à Breil-sur-Roya. Alexandru vit ici avec sept autres compagnes et compagnons comme Benjamin, un jeune nantais, ou Bassekou, qui a fui la Guinée. C’est sur ces terres que Cédric Herrou a accueilli et aidé de nombreux sans papiers entre 2015 et 2017.

“On est nourris, logés, blanchis et on touche 360 euros par mois”

Je ne pouvais pas les faire travailler sur mon exploitation agricole. Et je me suis dit : “Tiens, pourquoi pas créer une communauté Emmaüs et donner mes terres à la communauté Emmaüs ?””, raconte l’agriculteur. De cette façon, les compagnons ont le droit de travailler légalement, qu’ils aient des papiers ou non. Ils ont un statut de “travailleur solidaire”. La loi prévoit que pour les sans-papiers, une carte de séjour peut leur être attribuée au bout de trois ans d’expérience au sein des communautés Emmaüs. “On est loin des villes, loin des mauvaises fréquentations, on a du boulot tous les jours. C’est assez sportif donc, au final, on se défoule. On a un petit coin privé, des petites chambres. Et les compagnons sont forts sympathiques et agréables donc, dans l’idée, je me suis dit : autant mêler l’utile à l’agréable“, se réjouit Benjamin, compagnon d’Emmaüs la Roya.

La seule communauté Emmaüs connectée à l’agriculture

Les communautés Emmaüs fonctionnent sans aucune subvention mais grâce à la vente d’objets récupérés. Celle de Breil-sur-Roya est la seule financée uniquement par la vente de produits agricoles. “On fait un petit peu tous les légumes de saison. L’idée, c’est d’avoir pas mal de choix et surtout, de l’autonomie pour la communauté“, explique Margaux, la responsable maraîchage d’Emmaüs Roya. Les œufs, les plantes aromatiques et les légumes sont ensuite vendus dans les marchés locaux et dans les épiceries bio de la région. “Il n’y a pas de notion de rentabilité sur les compagnes et les compagnons, le but c’est qu’ils aillent bien dans la tête, que le groupe aille bien“, estime Cédric Herrou. Selon lui, la communauté atteindra la rentabilité financière d’ici deux ou trois ans.

Dans sa communauté Emmaüs, l’agriculteur Cédric Herrou permet aux compagnons de travailler, avec ou sans papiers. Alexandru, Bassekou et Benjamin y ont trouvé refuge. Et leur nouvelle vie, c’est ça.

On peut arriver à faire quelque chose avec des gens que tout le monde rejette.” Après avoir quitté la Roumanie et vécu dans la rue à Paris, Alexandru est depuis une quinzaine d’années un “compagnon” d’Emmaüs. “Aujourd’hui je peux dire que je vis la jeunesse que j’ai perdue“, souffle-t-il. Il vit et travaille actuellement dans la Communautée Emmaüs fondée par l’agriculteur Cédric Herrou en juillet 2019 à Breil-sur-Roya. Alexandru vit ici avec sept autres compagnes et compagnons comme Benjamin, un jeune nantais, ou Bassekou, qui a fui la Guinée. C’est sur ces terres que Cédric Herrou a accueilli et aidé de nombreux sans papiers entre 2015 et 2017.

“On est nourris, logés, blanchis et on touche 360 euros par mois”

Je ne pouvais pas les faire travailler sur mon exploitation agricole. Et je me suis dit : “Tiens, pourquoi pas créer une communauté Emmaüs et donner mes terres à la communauté Emmaüs ?””, raconte l’agriculteur. De cette façon, les compagnons ont le droit de travailler légalement, qu’ils aient des papiers ou non. Ils ont un statut de “travailleur solidaire”. La loi prévoit que pour les sans-papiers, une carte de séjour peut leur être attribuée au bout de trois ans d’expérience au sein des communautés Emmaüs. “On est loin des villes, loin des mauvaises fréquentations, on a du boulot tous les jours. C’est assez sportif donc, au final, on se défoule. On a un petit coin privé, des petites chambres. Et les compagnons sont forts sympathiques et agréables donc, dans l’idée, je me suis dit : autant mêler l’utile à l’agréable“, se réjouit Benjamin, compagnon d’Emmaüs la Roya.

La seule communauté Emmaüs connectée à l’agriculture

Les communautés Emmaüs fonctionnent sans aucune subvention mais grâce à la vente d’objets récupérés. Celle de Breil-sur-Roya est la seule financée uniquement par la vente de produits agricoles. “On fait un petit peu tous les légumes de saison. L’idée, c’est d’avoir pas mal de choix et surtout, de l’autonomie pour la communauté“, explique Margaux, la responsable maraîchage d’Emmaüs Roya. Les œufs, les plantes aromatiques et les légumes sont ensuite vendus dans les marchés locaux et dans les épiceries bio de la région. “Il n’y a pas de notion de rentabilité sur les compagnes et les compagnons, le but c’est qu’ils aillent bien dans la tête, que le groupe aille bien“, estime Cédric Herrou. Selon lui, la communauté atteindra la rentabilité financière d’ici deux ou trois ans.

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