La détresse des exilés en mer

Après plus d’un an d’absence, le collectif lot-et-garonnais « Repères » reprend ses activités, films et débats, au centre culturel de Villeneuve-sur-Lot

Le sauvetage des exilés en mer et leurs destinées en Europe ; Du moins pour ceux qui ont la chance d’arriver jusqu’ici :  Ce furent les deux thèmes majeurs de la soirée de reprise proposée le 21 octobre par le collectif « Repères » après plus d’une année de silence contraint.

Soirée animée par le porte-parole de Solidarité RESF 47, (Réseau Éducation Sans Frontières) Claude Arnaud et illustrée par la projection du film Styx de Wolfgang Fischer. Une fiction mettant en lumière trois points illustrant différents aspects d’un même drame :

La détresse d’une centaine d’exilés africains dérivant dans un chalutier vétuste sur l’océan Atlantique.

 La lâcheté de prétendus sauveteurs sourds à leurs appels désespérés.

Le désarroi d’une âme généreuse coupable de crime de solidarité pour avoir obéi à sa conscience et au premier devoir du marin qui oblige à porter secours à tout naufragé.

 Sur la base des informations recueillies auprès du ministère de l’intérieur, Claude Arnaud entama le débat sur le bilan des demandes d’asile 2019-2020. En 2020, un total de 24229 accords (hors mineurs isolés) ont été délivrés par l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides et la Cour Nationale du Droit d’Asile. On observera qu’il n’y a pas de données nationales concernant les mineurs demandant une protection.

La discussion porta ensuite sur l’action du réseau européen de SOS Méditerranée (www.sosmediterranee.fr) et le rôle majeur de son bateau « OCEAN Viking.» L’occasion de pointer là aussi le désengagement des États européens.

 SOS Méditerranée fut contrainte d’intervenir en lieu et place de la marine italienne et son programme « Mare Nostrum » qui avait sauvé 150.000 personnes entre novembre 2013 et novembre 2014. Depuis, au détriment du sauvetage en mer, l’Europe privilégie la protection de ses frontières : Barbelés, Frontex, financement de geôliers extérieurs à notre continent.

Photo : Reprise de la projection des films et des débats avec le collectif « Repères ».

Prochaine soirée vendredi 19 novembre 20 h. Centre culturel de Villeneuve-sur-Lot.

Projection du documentaire de Martine Deyres « Les heures heureuses » (2019).

Un regard positif sur l’asile psychiatrique de Saint Alban (Haute Garonne) pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans d’autres institutions,  plusieurs milliers d’internés mouraient dans le plus grand dénuement.

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